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L’alcool aide-t-il vraiment à converser en langue étrangère ?

alcool fête
Crédits : iStock

Le savais-tu ? Une étude publiée ce 18 octobre dans la revue Journal of Psychopharmacology par des chercheurs britanniques et néerlandais, a révélé les effets bénéfiques de la consommation modérée d’alcool lorsque vient le moment de discuter dans une langue étrangère. Mais attention à l’excès d’enthousiasme chez les fêtards qui nous lisent, je le répète, seulement pour une consommation « modérée » ! Cette étude soutient en effet qu’une grande quantité de boisson alcoolisée ruinerait, a contrario, ces bienfaits sur la maîtrise linguistique.

Comment s’est déroulée l’étude ?

Ces résultats ont été réalisés sur un échantillon de 50 étudiants germanophones de l’Université de Maastricht aux Pays-Bas. Ils ont été conviés à participer à un entretien de deux minutes avec un néerlandophone. La moitié d’entre eux ont consommé une petite quantité d’alcool, adaptée à leur poids (soit l’équivalent d’une pinte pour un homme de 70 kg). En parallèle, l’autre moitié n’a bu qu’un verre d’eau.

Les échanges enregistrés ont ensuite été analysés par des néerlandophones. Ces derniers n’étaient pas au courant de la consommation d’alcool (ou non) des participants.

Le résultat a pu alors surprendre puisque selon ces évaluateurs, ceux qui avaient consommé de l’alcool se distinguaient par la fluidité de leur discours en néerlandais ! Néanmoins, la grammaire, le vocabulaire employé et le fond de leur argumentaire restaient similaires dans les deux groupes.

Quelques explications

Les chercheurs expliquent ce phénomène par le fait que l’alcool, ingéré en quantité faible ou modérée, réduirait « l’anxiété du langage ». Il améliorerait ainsi les compétences : « cela pourrait permettre aux locuteurs de langues étrangères de s’exprimer de manière plus fluide après avoir bu un peu d’alcool ».

Un petit bémol reste soulevé. Le résultat de cette étude est effectivement à prendre avec un peu de recul. En effet, les étudiants étaient au courant de ce qu’ils avaient ingéré pour l’expérience. Les scientifiques expliquent que « parce que les participants à l’étude savaient ce qu’ils consommaient, il est impossible de déterminer s’il s’agit d’un effet biologique de la consommation d’alcool, ou s’il s’agit d’un effet psychologique ». Ils envisagent maintenant de retenter l’expérience en ajoutant un placebo à l’alcool, pour en apprendre davantage sur ce phénomène.

Alors, même si vous le saviez peut-être déjà par expérience, maintenant c’est (presque) assuré, l’alcool aide à la discussion en langue étrangère… mais toujours avec modération !

Sources : Ouest France ;  HuffingtonPost 

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