Si dans certaines sociétés le tabou des règles persiste, il faut bien avouer que la question est de plus en plus abordée. C’est particulièrement le cas en ce qui concerne les protections hygiéniques, au cœur de nombreuses discussions. Bien qu’aujourd’hui le choix en matière de protection intime se soit largement étendu dans une grande partie du monde, il n’en a pas toujours été ainsi. Qu’utilisaient les femmes bien avant la cup menstruelle ? Et en quoi consiste cette dernière ? Quelques explications s’imposent.
Les protections hygiéniques n’ont pas toujours été si pratiques
Dans le passé – et encore actuellement selon certaines croyances -, les règles ont été un sujet tabou sans précédent. Tour à tour sorcières, impures, dangereuses, sales ou diaboliques, les femmes réglées ont souvent été victimes de discriminations. Mais quelles protections intimes utilisaient-elles ?
Tout d’abord, il convient de dire qu’en majorité, ce sont les femmes les plus aisées (tant socialement que financièrement) qui pouvaient se permettre de se procurer ces protections. Dans l’Antiquité, les Grecques inséraient un petit bâton de bois enroulé de tissu dans leur vagin. De leur côté, les Égyptiennes utilisaient seulement des tissus ouatés.
Mais par la suite, ce geste est mal vu, car accusé de rendre les femmes impures. De plus en plus, les règles deviennent tabou. C’est ainsi qu’au Moyen-âge, les femmes ne portent plus du tout de protections hygiéniques ! Elles laissent en effet à leurs jupons le soin d’absorber le sang menstruel.
Ces superstitions perdureront pendant des siècles, bien que l’hygiène s’améliore peu à peu et aille de pair avec le développement des sous-vêtements. À ce sujet, des systèmes de ceintures équipées de serviette-éponge amovibles sont commercialisés, mais ils restent relativement inconfortables.
Pour une véritable révolution en la matière, il faudra attendre le XXe siècle. Avant l’invention de la coupe menstruelle, c’est à cette période que les serviettes hygiéniques sont produites à échelle industrielle dans les années 1920. Elles s’attachent alors avec des épingles à nourrice. La décennie suivante verra le développement du tampon. Le premier modèle est vendu en 1936, mais il met plus de temps à séduire les consommatrices, en raison des superstitions autour de la virginité. Son véritable essor aura lieu une bonne trentaine d’années plus tard.
La cup menstruelle, c’est quoi ?
Aujourd’hui, les serviettes et tampons se sont améliorés et ont largement facilité la vie des femmes durant leurs règles. Mais plus récemment, les soucis de santé, préoccupations économiques et considérations écologiques ont amené à faire de nouveaux progrès en matière de protection intime. Récemment, on a donc pu observer le développement de nouvelles protections hygiéniques comme la coupe menstruelle – la cup pour les intimes.
Surtout à la mode depuis quelques années, des tests avaient pourtant développé une protection similaire dès la fin du XIXe siècle ! Le concept sera repris dans les années 1980, avec une coupe menstruelle en caoutchouc. Cette matière sera ensuite remplacée par du silicone en raison de son risque d’allergies. Son véritable essor se fait donc à partir des années 2000.
Si ses adeptes ne tarissent pas d’éloges à son égard, beaucoup de personnes ignorent encore son fonctionnement ou tout simplement son existence. La cup se présente comme un petit récipient, le plus souvent en silicone chirurgical, dont la vocation est de recueillir le sang menstruel après avoir été inséré dans le vagin. Elle a le bénéfice d’être bon marché et sans produits nocifs pour la santé et l’environnement.
Côté pratique, il faut toutefois noter qu’elle n’empêche pas le syndrome du choc toxique. Mieux vaut donc la vider le plus souvent possible (toutes les 6 heures environ). Aussi, son insertion et son retrait peuvent parfois nécessiter un léger temps d’adaptation, différent selon la sensibilité de chacune. Mais quoi qu’il en soit, elle est représentative des nombreux progrès effectués en matière de protection hygiénique depuis les tissus ouatés utilisés pendant l’Antiquité !
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