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Le manuscrit de Voynich : indéchiffrable depuis des siècles !

Manuscrit de Voynich
Crédits : Wikipédia

Découvert en 1912 par Wilfrid Michael Voynich, le manuscrit qui portera ce même nom est écrit dans un langage inconnu. Passé entre les mains d’empereurs, de docteurs, de professeurs et même de cryptologues de renom, personne n’aura su le déchiffrer.

Qui était Voynich ?

Wilfrid Michael Voynich était un libraire polonais. En 1912, il se rend dans une propriété des jésuites, la Villa Mondragone. Les jésuites voulaient la restaurer mais n’en avaient pas la capacité financière. C’est pourquoi ils ont décidé de vendre certains de leurs livres, dont trente à Voynich.

C’est en les parcourant que l’un d’eux a particulièrement retenu son attention. En effet, ce dernier était écrit dans un langage étranger et complété d’illustrations. Voynich s’est donc mis en tête de le décoder.

Voynich
Crédits : Wikimedia Commons

La lettre de Johannes Marcus Marci

La lettre de Johannes Marcus Marci fut le premier indice découvert. Cette dernière nous permet de retracer l’histoire du manuscrit. Il aurait été acheté par l’empereur Rodolphe II de Habsbourg, à l’époque grand collectionneur. C’est l’empereur de Bohème Rodolphe III qui l’aurait possédé à son tour et qui l’aurait cédé à son professeur de Tchèque, le docteur Raphaël Mnishovsky. Mnishovski l’a ensuite offert à Johannes Marcus Marci, recteur de l’Université de Prague. Ce dernier l’a ensuite envoyé à Athanasius Kircher, un père jésuite allemand, instituteur de philosophie, de mathématiques et graphologue reconnu, en lui adressant cette lettre.

Dans cette lettre, il explique que ce manuscrit aurait pu appartenir à Roger Bacon aussi surnommé « Docteur Mirabilis », un grand philosophe médiéval expert en écriture chiffrée.

Des thèmes découverts grâce aux illustrations

L’alphabet étant indéchiffrable, les chercheurs en charge de l’étude du manuscrit de Voynich ont tout de même pu s’appuyer sur les différentes illustrations de l’ouvrage.

Ils ont ainsi pu y déceler 5 différents « chapitres » :

  1. Herbier
  2. Astronomie
  3. Biologie
  4. Pharmacologie
  5. Recettes
Manuscrit de Voynich
Crédits : Wikipédia

Les grandes tentatives de décryptage

En 1919, William Newbold, professeur de philosophie, essaye de décrypter le manuscrit et y adapte un alphabet qu’il aurait découvert dans une phrase cryptée. Malgré cet alphabet, rien ne ressortira de ses recherches hormis quelques passages sur les différents politiques, une éclipse de 1290, etc. Tous des événements historiques. Les autres chercheurs n’ont pas pris au sérieux ces découvertes d’autant plus que Newbold avait l’air de devenir fou, jusqu’à dire qu’il ne pouvait lire deux fois le même passage du manuscrit en ayant la même interprétation.

Un autre grand cryptologue s’est essayé au décryptage du manuscrit de Voynich. Il s’agit de William F. Friedman, l’homme qui a su décoder le Code 97 utilisé par les Japonais pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il ne trouvera rien de plus.

Ensuite, en 2009, les chercheurs de l’Université d’Arizona ont daté le document à l’aide du carbone 14. On découvre alors qu’il a été créé entre 1404 à 1438. Or, Roger Bacon, l’auteur présumé du manuscrit est mort en 1294. Il n’a donc pu l’écrire.

William F. Friedman
William F. Friedman — Crédits : Wikimedia Commons / Daderot

Une dernière hypothèse glaçante !

Rodolphe II aurait obtenu cet ouvrage en 1586. À cette époque, John Dee et Edward Kelley faisaient partie de son entourage. Ces deux hommes sont connus pour être responsables de faux et usages de faux. Effectivement, ceux-ci avaient déjà vendu de faux manuscrits à certaines personnes très riches.

En conclusion, aujourd’hui encore, nous ne connaissons pas l’origine exacte du manuscrit de Voynich ni la signification de son contenu. Nous comptons même sur l’intelligence artificielle pour nous aider à le décoder. Est-il un ouvrage authentique ? Ou simplement un document créé de toute pièce à des fins illégales ? Pour nous, le mystère reste entier. Et vous… Qu’en pensez-vous ?


Sources : Savoirs d’Histoire – Pour la science

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