Pour la première fois dans l’histoire des Jeux olympiques, le breakdance fera son apparition lors des JO 2024 à Paris en tant que sport additionnel. Suite à cette annonce, les réactions ont été mitigées : certains sont sceptiques, tandis que d’autres y voient une opportunité d’avoir enfin une reconnaissance sportive de cette pratique. Alors, pourquoi cette danse issue du hip-hop a-t-elle réussi à se faire une place aux Jeux olympiques ? Réponse dans la suite de cet article.
Sommaire
Les origines du Breakdance
Tout d’abord, revenons aux racines. Le breakdance a vu le jour à New York dans les années 70. Cette danse, issue du hip-hop, a été très vite popularisée par les Américains, si bien qu’elle a débarqué en France dès le début des années 80.
Ce qui fait la particularité du breaking, c’est la complexité des acrobaties réalisées par les breakeurs au sol. En effet, cela demande un très grand effort physique et une maîtrise de son corps, le tout en gardant une grande musicalité et une créativité inébranlable. Par ailleurs, lors des battles de breakdance, les danseurs ne connaissent pas la musique sur laquelle ils vont exécuter leurs mouvements et doivent, de ce fait, improviser. On parle aussi de freestyle.
Pour mieux comprendre cette discipline, voici un peu de vocabulaire provenant du breakdance :
- B-boy(s), b-girl(s), breakeur(s) : noms des danseurs de breakdance
- Breaking : autre appellation du breakdance
- Battle : compétition entre breakeurs
- MC : maître de cérémonie, c’est celui qui va chauffer le public lors des battles
- Crew : groupe de breakeurs
Un mélange artistique et sportif
Tout comme le skateboard, on retrouvera donc très prochainement le breakdance dans le programme des Jeux olympiques. Certains sont sceptiques, voire mécontents de cette nouvelle, car ils estiment que cette pratique reste de l’art et non un sport. Or, pour d’autres, il s’agit d’une opportunité d’obtenir une reconnaissance sportive du breakdance et de lui apporter de la visibilité ainsi qu’un aspect plus professionnel. En effet, bien que l’on retrouve de la danse, de la musique et de la création dans cette pratique, il y a un côté très physique qu’on ne peut négliger. Ainsi, que cela soit dans l’exécution de figure en continu ou même en restant figé, les breakeurs sont des athlètes à part entière.
En outre, le breaking n’est pas le seul sport artistique présent aux Jeux olympiques. En effet, il existe aussi le patinage artistique, la natation synchronisée ou encore la gymnastique qui utilisent, eux aussi, la danse, la musique ainsi que l’aspect créatif demandé par ses disciplines.
Un art restreint ?
Toutefois, de nombreuses questions demeurent : comment les participants seront-ils notés ? Le côté artistique de la prestation va-t-il compter ? Comment différencier et juger les prestations ?
Il faut savoir qu’à la base, durant des battles de breakdance les b-boy, les b-girls et les crew sont jugés de deux manières possibles : soit par le public, à l’applaudimètre sous la direction d’un MC (le maître de cérémonie), soit par des jurés qui votent en désignant le crew ou les breakeurs qu’ils ont préférés.
Ceci étant dit, le Comité d’Organisation des Jeux olympiques de Paris 2024 (COJO) a déjà déterminé le déroulement de cette nouvelle discipline olympique. Le breakdance a en effet fait son apparition lors des derniers Jeux olympiques de la Jeunesse à Buenos Aires en Argentine. Les règles resteront donc les mêmes. Les breakeurs s’affronteront sous forme de battle en un contre un : il y aura une épreuve où 16 b-girls s’affronteront et de même avec 16 b-boys. Toutefois, la grande crainte pour les danseurs de breakdance est de se retrouver face à un excès de règles. Le breaking étant un art, le limiter serait une atteinte au processus de création des danseurs.
La France et le breakdance
Depuis l’accord du comité des Jeux olympiques Paris 2024, on se demande qui représentera notre pays aux prochains JO.
La France a toutes ses chances ! En effet, rappelons que notre pays fait partie des meilleurs mondiaux en ce qui concerne le breakdance. On se retrouve ainsi à la deuxième place, juste derrière les États-Unis. Même si les noms des breakeurs français sont encore flous, le repérage est en cours. Des b-boys et de b-girls sont effectivement d’ores et déjà présélectionnés par la fédération française de danse, mais cette liste n’est pas encore définitive. Les prochaines compétitions de breakdance seront donc décisives pour nos breakeurs.
Prochaines disciplines pour Paris 2024
Le breakdance ne fera pas son entrée seule aux JO de Paris 2024. Le comité a également donné son accord pour intégrer l’escalade, le skate et le surf. L’objectif est donc de moderniser ces jeux pour attirer davantage la jeunesse en mettant en avant des sports pratiqués en dehors des enceintes sportives.