Les personnages historiques nous fascinent autant par la manière dont ils ont vécu que celle dont ils sont morts. L’assassinat de Jules César, la décapitation de Louis XVI ou encore le suicide de Cléopâtre… Voilà autant d’exemples qui prouvent que la mort d’un personnage contribue à sa postérité.
Mais malheureusement pour l’illustre Charles Quint, il s’avère que la faucheuse lui a réservé une surprise bien macabre en venant lui rendre visite plus tôt que prévu… Le tout dans des circonstances on ne peut plus ironiques.
Charles Quint, homme du XVIe siècle
Lorsqu’il voit le jour en 1500, Charles Quint est promis à un avenir prestigieux. L’histoire donnera raison à ce présage. Issu de la famille des Habsbourg, il est en effet dès sa naissance duc d’Autriche. Durant toute sa vie, il va cumuler des titres comme Roi de Naples, de Sicile et de Jérusalem, Roi des Espagnes et surtout empereur du Saint-Empire romain germanique.
Sa rivalité avec son ennemi devant l’éternel – qui n’est autre que François Ier – provoquera de nombreux remous dans l’histoire, de même que son combat contre l’Empire ottoman. Au fil des ans, il va finir par dominer un territoire tellement grand qu’il est de coutume de dire que le soleil ne se couche jamais dessus.
Toutefois, la chance tourne et il enchaîne les déconvenues. Lassé et malade, il abdique en 1555. De par son ascendance où les mariages arrangés sont de coutume, les spéculations vont bon train quant à sa santé mentale. Mais tout cela ne l’empêche pas d’atteindre l’âge honorable de 58 ans, ce qui est plutôt rare à l’époque.
Une mort peu ordinaire
Entre sa résignation et son décès, il se retire dans un monastère espagnol en Estrémadure. Il y mène une vie paisible mais marquée par de nombreuses maladies, dont la malaria. Un soir d’août 1558 où il se sent particulièrement bien, il demande à son confesseur de faire tenir plusieurs messes d’obsèques en l’honneur de sa femme et de ses ancêtres.
Les différents offices se succèdent, jusqu’au moment où Charles Quint décide de demander une messe “préventive” pour ses propres obsèques ! Le but étant d’y assister de son vivant. Malgré la peur d’y voir un présage funeste, son confesseur s’exécute. Dès le lendemain, le catafalque est prêt, et l’ancien empereur assiste donc à ses propres funérailles…
Le soir même, il se sent mal et confie à son entourage se sentir indisposé. Certains n’hésitent même pas à dire qu’il est tombé malade lors de la messe ! Cette maladie sera la dernière pour lui, puisqu’il succombe le 21 septembre. Alors, cette cérémonie préventive a-t-elle précipité ou non son trépas ? Ce qui est sûr, c’est que celles et ceux qui y ont vu un mauvais présage avaient raison.
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