La pollution et l’écologie sont deux sujets majeurs de cette dernière décennie. A priori, on peut aussi dire qu’ils resteront sur le devant de la scène dans le siècle à venir. L’autisme, qui doit être nommé troubles du spectre de l’autisme ou TSA depuis 2013, est un trouble du développement humain. Cela veut dire que, durant la maternité ou la première partie de l’enfance, un élément va venir perturber l’enfant. Le résultat de cette perturbation peut être physique et/ou mental.
Pourquoi parle-t-on de plus en plus de l’autisme ?
On a toujours parlé de l’autisme – souvent avec des renseignements inexact – ce qui entraîne une déformation de ce qu’est réellement ce trouble. Concernant le diagnostic de l’autisme, en 2013, l’Association américaine de psychiatrie a publié une nouvelle édition du Manuel de diagnostic et statistique des troubles mentaux. Dans ce livre, on recommande notamment le nom de TSA pour remplacer le trouble autistique, le syndrome d’Asperger et le Trouble envahissant du développement. L’avant-dernière édition de ce document datait de 1994, elle a permis de mettre à jour les méthodes de prise en charge et d’accompagnement médical. Ce manuel aide les psychiatres américains à établir leurs diagnostics, et est considéré comme une référence.
Une autre raison de cette mise en avant, c’est l’augmentation graduelle de la prévalence dans la population. La prévalence correspond à la statistique indiquant le nombre de personnes touchées pour 10 000 personnes. Actuellement pour l’autisme, elle est de 0,6 à 0,7 %. Cette prévalence est en constante augmentation, et c’est ce qui affole les scientifiques. Cette augmentation ne veut pas obligatoirement dire que le nombre réel de personnes touchées par le TSA augmente. Il se peut simplement que grâce à l’affinement des méthodes de diagnostic, des personnes auparavant ignorées par les médecins soient considérées comme touchées par le TSA aujourd’hui. C’est en tout cas une possibilité à retenir, avant de prendre connaissance des résultats de l’étude.
Enfin, la dernière raison est que le TSA reste un trouble assez mystérieux. Il est d’ailleurs assez rare de pouvoir comparer deux études sur le sujet. En effet, les critères permettant de diagnostiquer l’autisme ne sont pas les mêmes partout, et donc deux études peuvent avoir des critères différents.
Le lien autisme – pollution
Une étude parue en octobre 2018 et rédigée par plusieurs chercheurs de différents pays et instituts (Chine, Québec et Angleterre) reprend les différentes preuves ou études qui existent, et qui permettent de relier les dioxines à l’autisme.
Que sont les dioxines ?
Les dioxines sont des composés contenant des atomes d’oxygènes et qui sont considérés comme stables. Il existe des centaines de dioxines, mais seulement quelques dizaines sont classées comme étant toxiques. Aujourd’hui, on en trouve massivement dans les industries dans lesquelles il y a des combustions, ou à l’état naturel – dans un feu ou lors d’une éruption volcanique. Plusieurs études ont déjà démontré le lien entre certaines dioxines et des cancers. Et l’Union européenne a mis en place un système de relevé et des objectifs de baisse de la présence des dioxines dans l’air depuis les années 90.
Les résultats de l’étude
Actuellement, l’étude a été validée et sera prochainement publiée dans un magazine. Cela veut dire que les scientifiques ont établi des liens convaincants entre leurs différentes preuves pour étayer leurs hypothèses. Ils sont arrivés aux résultats suivants :
- Les études préexistantes établissent bien un lien entre l’exposition à la dioxine dans l’air (donc de pollution) et l’autisme, chez les animaux et chez les humains.
- Les dioxines interviennent directement sur les troubles, dont le TSA.
- L’exposition à des dioxines peut entraîner le TSA.
Un argument de plus pour pousser les parents à protéger leurs enfants au mieux de la pollution, notamment lorsque les petits se trouvent dans leur poussette.
Sources : Environment International – Participate ! – Autism Canada – Cancer environnement
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