Qu’on le porte avec fierté, qu’on essaie de le cacher ou que l’on décide d’en changer, il n’en reste pas moins que personne ne peut se passer de nom de famille. Et lorsque l’on s’attarde sur celui-ci, il peut nous renseigner sur bien des choses, des origines de notre famille au métier de nos ancêtres. Mais comment est-il donc devenu indispensable ?
Quand le surnom devient nom de famille
Comme on peut le constater en retraçant le fil de l’Histoire, les noms de famille existent depuis très longtemps maintenant. Il en existe des traces en Chine il y a 5000 ans. La plupart du temps, il s’agit d’un surnom qui ne survit pas à la mort de son propriétaire. Dans l’Antiquité, le système romain va s’imposer à bon nombre de contrées – domination impériale oblige.
À l’image de Jules César, les Romains possédaient déjà un nom de famille hérité de leur lignée (nomen gentilicium), en plus d’un prénom (praenomen) et d’un surnom (cognomen). Pour César, cela donnait donc Caius Julius César IV. Mais avec la chute de l’Empire romain, ce système va être mis à mal. Mais devant une population grandissante qui doit composer avec beaucoup d’homonymes, il va être remis au goût du jour.
Au Moyen-âge, il est donc convenu d’attribuer un nom de famille pour éviter les homonymes. Cela se fait donc plus par souci logistique que par tradition – sauf dans la manière d’attribuer celui-ci. En effet, l’intitulé du métier est bien souvent utilisé comme patronyme. Dès lors, cette tradition va être instaurée et réglementée par la suite.
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Remonter l’arbre généalogique
D’autres fois, les prénoms des parents sont associés en un seul mot pour constituer le nom de famille de leur enfant. Aussi, des particularités physiques, des lieux, un rang social peuvent donner de l’inspiration dans la création des noms. Les surnoms deviennent au fur et à mesure héréditaires et se transmettent de génération en génération. Leur orthographe n’est pas fixe et il reste facile d’en changer.
Toutefois en 1474, le roi Louis XI décrète qu’une autorisation royale est désormais nécessaire pour changer de nom de famille. Puis au XVIe siècle, la création de l’État civil matérialise durablement cette tradition. De même, les langues régionales contribuent à donner des particularités précises aux noms de famille. Et l’histoire étant faite de mouvements, l’immigration, les voyages ou les colonisations étofferont la pluralité des patronymes.
Avec le développement de l’administration, changer de nom devient interdit – seul le Conseil d’État peut autoriser à en changer. L’instauration du livret de famille à la fin du XIXe finira également d’ancrer le nom de famille d’une personne. Toutes ces archives nous permettent aujourd’hui d’en savoir plus sur le passé de nos aïeux. Et vous, que révèle votre nom de famille sur vos ancêtres ?
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