Les pigeons sont une espèce que l’on ne trouve qu’en milieu urbain, ou presque. Ils accompagnent la vie quotidienne de nombreux citoyens en zigzaguant sur les trottoirs, en roucoulant au parc, etc. Aujourd’hui, pour beaucoup, ils tiennent beaucoup du parasite, au point que les Anglo-saxons les surnomment les rats ailés. Certains citadins en ont aussi assez de retrouver des fientes sur leur balcon ou leurs fenêtres, et tentent de maintenir les pigeons éloignés à l’aide de multiples astuces naturelles. Cette aversion n’a pas toujours été de mise. D’où viennent les pigeons et pourquoi y’en a-t-il autant en ville ?
Les pigeons : des animaux domestiqués très tôt
La population de pigeons est estimée à près de 400 millions dans le monde. On en trouve en Europe, en Amérique, en Asie et en Afrique. Mais les pigeons d’aujourd’hui sont les descendants des colombes. Ces oiseaux – qui vivaient principalement sur les falaises – se sont fait apprivoiser en Égypte et en Mésopotamie en premier. Cela est très certainement dû à l’apparition de l’agriculture il y a 12 000 ans. En effet, durant cette période, les humains rassemblaient énormément de nourriture en un seul point. Cela a poussé plusieurs autres espèces à migrer vers les premières villes connues.
Les pigeons sont dans un premier temps une source de nourriture riche en graisse et en viande. Ensuite, d’autres “utilités” apparaissent : les Hommes s’intéressent alors à la capacité de navigation de l’animal. Les célèbres pigeons voyageurs apparaissent, mais ils sont aussi embarqués dans les bateaux, et relâchés dans le cas où le navire se perd pour servir de boussole vers la Terre. Durant des siècles, les pigeons sont ainsi très bien traités. La notoriété de l’animal est telle qu’il n’est pas rare d’en élever simplement pour le plaisir en tant qu’animal de compagnie, comme les chats ou les chiens. On peut aussi citer comme exemple les pigeonniers de Paris, qui ont été assez célèbres pendant un temps.
Durant le 17e siècle, les pigeons vont être importés aux États-Unis. Ils vont s’y implanter et réussir à survivre. Aujourd’hui, on compte plus d’un million de pigeons à New York. La grande force de cet oiseau, c’est qu’il peut se nourrir d’absolument tout ce qu’il trouve. Il n’a pas besoin d’insectes ou de graines spécifiques – même pour nourrir ses petits. Ainsi, l’être humain a créé le parfait animal pour vivre dans les villes.
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