Les parents aiment chanter à leurs enfants des comptines. Cela permet bien sûr de calmer les tout-petits, mais cela leur rappelle les chansons que leurs parents leur ont aussi chantées. La plupart d’entre elles sont donc assez anciennes, et nous les chantons à nos enfants de manière mécanique. Mais leur véritable sens, parfois presque évident, est en fait très étonnant. Que signifient réellement les comptines pour enfants ?
Sommaire
Dansons la capucine
Cette comptine pour enfants est aussi une danse qui se fait en cercle. Les paroles sont assez anciennes, puisque le premier à les retranscrire est Jean Baptiste Clément en 1868. Cependant, la comptine était déjà très répandue dans les cours de récréation.
La chansonnette a des paroles qui ont une signification assez amère. Dans les premiers couplets, on entend que le narrateur est plus pauvre que sa voisine, puisqu’elle a du pain et du vin. Ensuite, un feu se déclenche, brûlant la maison de la voisine. Ainsi, le narrateur se réjouit du malheur de sa voisine.
Il court, il court, le furet
Cette chanson très simple et qui semble parler de la faune forestière cache peut-être une autre signification. En effet, les premières paroles sont « Il court, il court, le furet ». Il ne faut pas longtemps pour se rendre compte qu’en mélangeant un peu les sons, on obtient une contrepèterie : « Il fourre, il fourre, le curé ». Il faut avouer que cela change le sens de la chanson. On notera aussi qu’elle s’adresse en particulier aux femmes.
Cette chanson s’inscrit en fait dans un contexte historique. En effet, il y a eu un cardinal nommé Guillaume Dubois, dont la politique et les méthodes ont été durement contestées. Cette chanson est une attaque politique contre lui. Il faut donc entendre : « Il fourre, il fourre, le curé Dubois joli… »
À la pêche aux moules
Ici, le sens n’est pas si caché avec le texte. Cependant, il existe plusieurs versions des paroles de la chanson, ce qui en change aussi le sens. Voici la version la plus populaire :
À la pêche aux moules, moules, moules
Je n’veux plus y aller maman
Les gens de la ville, ville, ville
M’ont pris mon panier maman
Les gens de la ville, ville, ville
M’ont pris mon panier maman
À la pêche aux moules
Les jeunes filles y vont pourtant
Et les gars des villes
Les poursuivent en chantant
À la pêche aux moules, moules, moules
Je n’veux plus y aller maman
Les gens de la ville, ville, ville
M’ont pris mon panier maman
Les gens de la ville, ville, ville
M’ont pris mon panier maman
À la pêche aux moules
T’y allais aussi maman
Malgré ceux des villes
Et je suis là maintenant
À la pêche aux moules, moules, moules
Je n’veux plus y aller maman
Les gens de la ville, ville, ville
M’ont pris mon panier maman
Les gens de la ville, ville, ville
M’ont pris mon panier maman
À la pêche aux moules
N’envoyez pas vos enfants
Car les gars d’la ville
Sont bien trop entreprenants
À la pêche aux moules, moules, moules
J’n’irai plus jamais maman
Les gens de la ville, ville, ville
M’ont pris mon panier maman
Les gens de la ville, ville, ville
M’ont pris mon panier maman
En lisant le texte, on se rend tout de suite compte qu’il n’y est pas réellement question de pêche, mais plutôt de viols.
Ne pleure pas Jeannette
La dernière des comptines pour enfants dont nous parlerons est en fait une chanson triste et romantique. Le couple Pierre et Jeannette n’a vraiment rien à envier à la tragédie vécue par Roméo et Juliette. Dans cette chanson, Jeannette va préférer mourir que de devoir vivre sans son Pierre. Ici, il n’est juste pas question de poison ni de poignard, mais d’une corde.
Comme Pierre est condamné à la pendaison, on peut penser qu’il était bien loin d’être le fils de prince ou de baron proposé à Jeannette. Malgré ces promesses, celle-ci suit Pierre dans la mort. On peut penser que le « en route » du dernier couplet est en fait le paradis, dans lequel les deux amoureux se retrouvent pour vivre ensemble.
Conclusion sur les comptines pour enfants
Ainsi, si vous pensiez que France Gall était la seule à chanter des choses qu’elle ne comprenait pas vraiment, reconsidérez cela.
Sources : Marcel-Legay.com, France-info
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