Le savais-tu ? Le mot « plouc » utilisé pour se moquer d’un individu un peu rustre, benêt… (un péquenaud, quoi !) est à l’origine un terme breton désignant les paysans bretons ou les personnes d’origine bretonne.
Tenter sa chance à Paris
L’Histoire nous dit qu’à la fin du XIXe siècle, une horde de paysans bretons sont venus tenter leur chance à Paris (environ 200 000), s’installant dans la capitale à la veille de la Première Guerre mondiale pour changer de vie.
Perçus comme étranges, s’exprimant mal en français, les Parisiens les regardaient avec condescendance, tout en acceptant volontiers cette main d’œuvre, certes rustre mais, bon marché. Les hommes étaient habituellement employés en guise de cochers, et les femmes en tant que servantes, côtoyant alors d’assez près les natifs de la capitale.
Choc des cultures entre bretons et parisiens
Essayant de faire connaissance avec ces nouveaux arrivants, il leur était simplement demandé d’où ils venaient, ce à quoi ces Bretons à l’accent bizarre répondaient toujours par « Plou » – quelque chose. Il faut dire qu’en Bretagne, nombreux sont les lieux qui commencent par Plou (qui signifie « paroisse » en langue bretonne). Entre Plougastel, Plougonvelin, Plouguerneau, Plougonver, Ploumoguer, Plouzané, Plouvara… La liste est longue ! Il n’en aurait pas fallu davantage pour les nommer les « ploucs », un terme péjoratif depuis son origine. Cette appellation aura par ailleurs été popularisée par Louis Ferdinand Céline, qui l’utilise dans son livre Mort à crédit en 1936 : « Je me tenais comme un vrai plouc !».
À noter qu’à cette époque, Bécassine, héroïne bretonne de bande dessinée un peu naïve, n’a pas arrangé le cliché breton. Elle les aurait d’ailleurs tellement agacés que, le 19 juin 1939, trois Bretons de Paris auraient décidé de détruire sa statue de cire exposée au Musée Grévin ! Ça alors, quels ploucs ces Bretons…
Sources : Etaletaculture ; Listedemots
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