Le président sait nous intriguer lors de ses interventions par l’usage de mots des plus atypiques ! Quelque peu désuets, vous êtes nombreux à vous en amuser sur les réseaux sociaux mais en avez-vous toujours compris le sens ? Nous nous chargeons de vous éclairer sur ses plus fameuses sorties !
Sommaire
Poudre de perlimpinpin
Perlimpinpin est un mot qui a vu le jour lors de la première moitié du XVIIe siècle mais dont l’étymologie est malheureusement inconnue. À noter qu’il peut également s’écrire « prelimpinpin ».
Il s’apparente autant à une formule magique telle que « abracadabra » qu’à des poudres prétendument efficace et finalement caduque : les fameuses « poudres de charlatan ». De fait, l’expression s’applique à « tout ce qui est censé apporter une solution à quelque chose et qui s’avère complètement inefficace ».
Cette formule exquise a été adoptée par Emmanuel Macron pendant le tumultueux débat de l’entre-deux-tours qui l’opposait à la féroce Marine Le Pen, pour sûr, ça a dû peser dans la balance !
Galimatias
Nom masculin venant du latin ballimathia qui signifie « bas » ou une « chanson obscène », il est utilisé pour décrire un discours ou un écrit embarrassé, inintelligible.
Quand l’a-t-il prononcé ? Encore lors de ce débat de l’entre-deux-tours, lors qu’il a reproché à Marine Le Pen d’esquiver une question posée sur la politique internationale : « Vous répondez sur Monsieur Trump et Monsieur Poutine ? Là, c’est vraiment un galimatias. »
Carabistouille
Proviendrait peut-être du terme « carabin » désignant les étudiants en médecine qui pouvaient raconter des âneries. Plutôt utilisé en Belgique, il est alors employé soit dans le sens d’une « blague » (ex : « arrête de raconter des carabistouilles ! ») ou pour signifier un « mensonge » ou une « tromperie” (ex : “je soupçonne encore une carabistouille…”).
Croquignolesque
E. Macron aura fait sensation avec ce terme lors de son premier grand oral de Président sur TF1 et LCI ! « Ce qui est croquignolesque dans le monde où nous vivons, c’est que nous finançons le logement social mais il augmente les loyers et nous finançons de l’autre côté les locataires les plus modestes par les APL. On dépense des deux côtés ! »
Présent dès le XIXe siècle sous la forme d’un petit gâteau mais réellement popularisé par Croquignol, un personnage du trio des Pieds nickelé, crée par Louis Forton au début du XXe siècle (1908). Il est utilisé pour qualifier une situation ou une explication « ridicule », « absurde ».
“Gros ballot”
Certainement moins usité qu’un bon vieux « pauvre con », M. Macron a préféré utiliser ce substantif pour remettre à leur place ses adversaires qui, dans un documentaire d’Envoyé Spécial sur France 2, lui reprochaient « d’être en représentation et de faire du théâtre »… et bim !
Ballot peut s’utiliser pour traiter d’un paquet de marchandises, mais décrit aussi très bien un imbécile !
Rabougri
Dérivé de « bougre », qui signifie « faible, chétif », ce mot était utilisé à partir de 1600 dans le registre botanique, pour évoquer des arbres en perte de croissance, que l’on a ensuite adapté pour décrire des individus « petits », « mal bâtis ». Et finalement, si on suit le Président, il peut également s’employer pour évoquer la France repliée sur elle-même, pourquoi pas. Attention, il fait partie de ses mots fétiches pour décrire le pays !
Le plus jeune des Présidents de la Ve République, mais sans doute un des plus lettrés, n’est sûrement pas en reste et nous permettra certainement de vous présenter d’autres savoureuses formules de la langue française… Désormais, décrypter le Macron sera un jeu d’enfant !
Sources : expressio.fr ; planet.fr ; lefigaro.fr
Vous aimerez aussi :