Il semblerait que la prudence est de mise lorsque l’on mange, mais pour une nouvelle raison. Début août 2018, WBAL, une chaîne de télévision locale du Maryland aux États-Unis, rapporte l’histoire d’une femme enceinte testée positive aux opiacés. Après investigation de la police, la raison de résultat est… un bagel aux graines de pavot !
La relation entre les graines de pavot et la drogue
Comme leur nom l’indique, les opiacés sont des drogues dérivées de l’opium – comme la morphine. Or, les graines de pavot sont utilisées dans la fabrication d’opium. Bien sûr, le résultat positif dépend de plusieurs choses :
- La quantité d’opium dans les graines
- Le seuil d’alerte du laboratoire réalisant les tests
Une étude de 1987 présentait des résultats indiquant qu’à partir d’une cuillerée à thé (soit 5 millilitres de graines), les tests officiels pouvaient déclarer un résultat positif alors qu’il n’y avait pas eu consommation de drogues. L’étude rapporte notamment une expérience réalisée à l’époque : cinq scientifiques ont consommé une cuillère à thé de graines. Deux heures plus tard, ils sont allés aux toilettes. L’urine a ensuite été testée, et les cinq scientifiques ont obtenu des résultats positifs au test. Le seuil minimal pour être déclaré positif aux États-Unis était de 300 nanogrammes par millilitre. Les scientifiques ont cependant ajouté à leur étude qu’il était en réalité impossible de définir un seuil précis à cause des variables énoncés plus haut.
En 1998, comme la consommation de graines de pavot s’est normalisée, les États-Unis ont haussé le taux à 2 000 nanogrammes par millilitre. Mais de nombreux hôpitaux – y compris celui dans lequel la femme se faisait examiner – ont gardé l’ancien taux, d’où la situation dans laquelle s’est retrouvée la future mère.
La suite de l’histoire
Lorsque son médecin lui a annoncé ses résultats, la femme a demandé à ce qu’un second test soit réalisé, car elle ne comprenait pas comment elle avait pu avoir un résultat positif. Malheureusement, les médecins avaient déjà informé l’État. Dans ce genre de situation, les États-Unis placent les personnes sous la tutelle des services sociaux. Ainsi, lorsque le bébé est né, la jeune mère s’est retrouvée séparée de son enfant pendant cinq jours, jusqu’à ce que le responsable du dossier comprenne le contexte. Heureusement aujourd’hui, la situation est revenue à la normale, et l’enfant a pu retrouver sa mère.
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