C’est l’une des expressions les plus célèbres de la langue française. Et pourtant, beaucoup de gens se trompent sur sa réelle signification. Que veut donc réellement dire : “Pierre qui roule n’amasse pas mousse“ ?
Sommaire
Une histoire de mousse et de Pierre ?
Dans l’expression “pierre qui roule n’amasse pas mousse”, pierre est à prendre comme un nom commun, et non pas comme un nom propre. Cela peut paraître évident, mais il est bon de le rappeler. On ne voit que très rarement l’expression sans majuscule, tout simplement parce qu’on l’emploie que minoritairement à l’écrit de nos jours, et souvent en citation, ou en début de phrase.
Pierre qui roule n’amasse pas mousse au sens littéral
En effet, quand on se promène, on se rend vite compte que seuls les cailloux ou rochers qui ne bougent pas fréquemment sont recouverts de mousse. Par exemple, les murs ont tendance à se recouvrir s’ils ne sont pas traités. A contrario, le gravier ou les petits cailloux ne sont eux que très rarement recouverts.
Les interprétations qui existent
De façon générale, il faut comprendre “pierre qui roule n’amasse pas mousse” comme le fait qu’avoir une certaine stabilité apporte quelque chose. De nos jours, on va souvent l’associer à l’argent. Ainsi, le fait d’avoir un travail stable, ou un mode de vie basé sur une certaine routine permet de s’enrichir.
Contraire ou complémentaire ?
Ce qui est amusant, c’est de constater que lorsque l’on met deux expressions côte à côte, elles prennent un sens assez particulier. Par exemple : “Les voyages forment la jeunesse, mais pierre qui roule n’amasse pas mousse”. De nos jours, on pourrait tout à fait l’interpréter comme : “C’est bien de partir à l’étranger en stage pour s’enrichir intellectuellement, mais ce n’est pas comme ça que tu gagneras de l’argent”. Cette formulation parlera peut-être plus à certains de nos jeunes lecteurs. Bien sûr, il s’agit là d’expressions assez anciennes et qui ne s’appliquent pas forcément au monde d’aujourd’hui.
Cosimo Campa, Le grand livre des expressions, Éditions Studyrama, 2008.
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