Ils font partie de ces détails du quotidien que l’on oublie presque tant nous avons l’habitude de les voir. Et pourtant, les codes-barres sont omniprésents dans nos sociétés actuelles. Meubles, vêtements, alimentation, magazines… C’est simple, on les retrouve partout ! Si au premier abord cette suite de chiffres semble n’avoir aucun sens, il s’avère qu’elle peut révéler de nombreuses informations sur un produit.
À l’origine, deux étudiants
Le code-barres est le fruit de l’imagination de deux étudiants américains, Norman Joseph Woodland – futur ingénieur d’IBM – et Bernard Silver. Espérant proposer une solution rapide et économique pour répertorier divers produits, ils déposent un brevet en 1952. Leur invention fonctionne grâce à une méthode qui utilise simultanément le code morse et la technique de sonorisation de films : pour lire ce code, il suffit donc de le passer sous un lecteur optique. Toutefois, ce n’est qu’en 1973 que la grande distribution adopte cette technique, sous forme de traits verticaux fins et larges au-dessus d’une ligne de 12 chiffres, et non en cercles comme cela avait été également proposé. Le premier article jamais scanné grâce à un code-barres est un paquet de chewing-gums de la marque Wrigley’s, en juin 1974 dans l’Ohio.
Un an plus tard, c’est au tour de l’Europe d’adopter le code-barres européen (EAN) à 13 chiffres. Si cela ne paraît pas évident au premier abord, il s’agit en réalité d’un véritable chamboulement dans le monde du commerce : plus besoin de coller les étiquettes sur chaque produit, ou encore de taper manuellement le prix de l’article. Aussi, les inventaires, la gestion des stocks et la mise en rayon sont largement facilités. En somme, et ce qui intéresse bien évidemment les premiers qui investiront dans cette invention, le code-barres représente un gain de temps – et donc d’argent – considérable.
Une véritable pièce d’identité d’un produit
D’ailleurs, que seraient les grandes surfaces aujourd’hui sans les bips incessants lors du passage en caisse ? Il en retentit au moins 8 milliards tous les jours. Grâce à la technologie actuelle, les gérants de magasins peuvent suivre en temps réel les ventes effectuées et les stocks. D’autre part, de nouveaux codes ont vu le jour, dont le plus connu est sans aucun doute le flashcode. Ces derniers sont par exemple utilisés pour les billets d’avion, de cinéma ou de concert, ou encore pour l’envoi de colis, et permettent pour certains de limiter l’usage du papier. Outre la facilité qu’il amène aux commerçants, le code-barres révèle de nombreux éléments sur un produit, comme une sorte de fiche d’identité.
Grâce à lui, on peut ainsi retracer le pays d’origine et les caractéristiques d’un article. Les 2 ou 3 premiers chiffres qui composent un code-barres concernent le pays de provenance du produit (de 300 à 379 pour la France et de 540 à 549 pour la Belgique et le Luxembourg par exemple). Attention avec ce premier, puisqu’il peut parfois désigner le pays où est situé le siège social de l’entreprise et pas forcément celui où est transformé le produit. Les 4 ou 5 qui suivent correspondent au numéro de l’entreprise, répertoriée au préalable. C’est ensuite le numéro de l’article qui est inscrit, avant de laisser place au dernier chiffre qui permet d’attester de la validité du produit. Il est le résultat d’un calcul du reste des numéros du code-barres.
Mais rassurez-vous, il existe des applications qui peuvent déchiffrer en direct les codes-barres pour vous, de quoi permettre à chacun un gain de temps considérable en magasin !
Sources : LSA – Eurélien
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