Véritable rengaine infernale, à chaque fois que vous émincez des oignons, vos yeux commencent à vous piquer puis les larmes coulent à flots. Mais quelle est la raison de ce phénomène ? Voilà une question qui revient à chaque confrontation avec ce bulbe. En bonus nous vous transmettons quelques techniques pour en finir avec les pleurs !
Des chercheurs de l’école polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) se sont penchés sur la question. La raison provient des cellules de l’oignon, elles ont la particularité de contenir un précurseur de l’acide sulfurique. Les oignons réalisent des stocks de soufre, récupéré dans la terre, à l’intérieur de leurs cellules. Cet amas de soufre se transforme ensuite en une molécule particulière : le 1— propényl-L-cysteine sulfoxyde. Lorsque vous vous approchez de l’oignon intact, aucune réaction particulière ne se produit mais, lorsque vous les coupez, les cellules se bousculent, vous les percez, et la molécule en question réagit avec une enzyme, l’allinase, pour former du propanthial S-oxyde.
La faute revient à un gaz irritant
C’est ainsi que naît un gaz irritant et volatil qui, lorsqu’il atteint vos yeux, se heurte au liquide lacrymal, se dissout et entraîne la formation d’acide sulfurique particulièrement agressif. Pour se défendre, le cerveau produit alors une quantité de larmes mêlée à un clignement des yeux (le battement des paupières permettant de disperser le liquide sur toute la surface de nos yeux). Seulement, en présence d’eau, le produit se transforme en acide sulfurique. Alors, plus on pleure, plus de l’acide est formé et plus on pleure… Le cercle infernal !
Des solutions ? Plusieurs expériences ont été tentées. La première vous suggère d’utiliser un masque de plongée (un sacré look en prévision mais c’est radicalement efficace !). La seconde vous incite à éplucher et couper l’oignon sous un filet d’eau. Ceci a pour but de contenir la substance volatile responsable des larmes, l’eau permettant de la dissoudre. Une dernière solution consiste, sur le même principe d’isolation, à couper l’oignon dans un sachet en plastique. Voilà qui devrait vous éviter quelques moments de torture en cuisine !
Sources : Sciencesetavenir ; Maxisciences
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