New York attire chaque année des millions de visiteurs, et renferme une animation et une diversité qui a contribué a faire d’elle la ville qui ne dort jamais. Et des surnoms, cette mégalopole en a beaucoup. Notons par exemple Gotham, et un autre qui ne manque pas d’interpeller : la grosse pomme. D’où peut donc bien venir un tel sobriquet ? C’est ce que nous allons voir tout de suite !
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New York et les pommes : faut-il chercher un lien ?
Fait surprenant, avant d’avoir le nom que nous lui connaissons aujourd’hui, New York a aussi eu pour dénomination Nouvelle-Orange avant 1973 ! Ici, rien à voir avec le fruit. Il s’agissait à l’époque de rendre hommage à Guillaume III d’Orange-Nassau, un Hollandais devenu roi d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande. On s’en doute bien : ce surnom n’a absolument rien à voir avec la culture des pommes… C’est d’ailleurs pour cela qu’il est si particulier.
Il existe beaucoup de versions divergentes pour expliquer l’origine du sobriquet “la grosse pomme”. Certains pensent qu’il évoque la Grande Dépression, période pendant laquelle les plus pauvres vendaient des pommes dans les rues new-yorkaises. D’autres évoquent la tenancière d’une maison close qui surnommait ses employées “mes grosses pommes”. Mais l’hypothèse la plus officielle nous amène dans les locaux du journal The Morning Telegraph, plus précisément à la rubrique des sports.
La création de l’identité new-yorkaise
Dans les années 1920, un certain John J. Fitz Gerald avait en effet pour habitude de commencer ses rubriques hippiques en évoquant la “grosse pomme”. Mais une nouvelle fois, quel lien entre cette expression et les courses de chevaux ? C’est plus simple qu’il n’y paraît. À l’époque, les jockeys utilisaient cette expression familière pour désigner les coquettes sommes d’argent à gagner lors des courses dans et autour de New York.
Dès lors, quoi de plus normal pour ce journaliste que de la réutiliser dans sa rubrique ? Il la démarrait ainsi systématiquement par cette phrase :
« La grosse pomme. Le rêve de chaque gars qui a déjà monté un pur-sang et l’objectif de tous les cavaliers. Il n’y a qu’une seule grosse pomme. Il s’agit de New York. »
Et ce qui aurait pu rester dans la presse s’est bientôt répandu dans le langage courant. Dans les années 1930, les jazzmen new-yorkais qui voyagent dans une bonne partie du pays utilisent cette expression pour évoquer leur ville d’origine – aidant à répandre ce surnom. Celui-ci est ensuite repris pour une campagne de publicité des années 70, initiée par la municipalité. Cette dernière visait à booster le tourisme, et le surnom est vite adopté de manière officielle.
Et comme pour boucler la boucle, l’endroit – new-yorkais, bien sûr – où a vécu John J. Fitz Gerald de 1934 à 1963 est officiellement renommé Big Apple Corner en 1997. Depuis, la ville multiculturelle et cosmopolite que nous connaissons est indissociable de ce surnom aussi original qu’inattendu.
Surnoms d’autres villes
Mais New York n’est pas la seule à posséder un ou plusieurs surnoms. Partout dans le monde, capitales et autres mégalopoles se sont vu attribuer au fil du temps des surnoms, souvent issus de ce qui fait leur particularité et leur célébrité.
- Las Vegas – La ville du péché
- Los Angeles – La cité des Anges
- Paris – La ville lumière, La capitale de l’amour
- Rome – La ville éternelle, La ville aux sept collines
- Amsterdam – La Venise du Nord
- Prague – La ville aux cent clochers
- Istanbul – La magnifique, La sublime porte
- Jérusalem – La ville sainte
- Marrakech – La cité ocre, La perle du sud
- Hong-Kong – La perle de l’Orient
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