Les fêtes et traditions de fin d’année changent en fonction des us et coutumes de chaque pays, culture et famille. Si en Europe la plus importante est sans nul doute Noël, il en est une que les Américains célèbrent sans faute chaque année : Thanksgiving. Mais quelle est donc l’origine de ce temps fort pour qu’il soit aussi important outre-Atlantique ?
Sommaire
Au départ, la colonisation de l’Amérique
Si les Anglais ont leur Boxing Day le 26 décembre, les Américains (aux États-Unis et Canada) ne manquent pas Thanksgiving. Ce mot signifie “action de grâce”. Nous connaissons cette fête par le biais de films et séries telles que Friends, au travers desquels on peut saisir l’importance de cette journée. Mais qu’en est-il de son origine ? Pour le savoir, il faut remonter quelques années en arrière, pour arriver en 1620.
C’est en cette année que le navire Mayflower aborde les côtes de l’actuel Massachusetts. Ses occupants (une centaine) sont pour la plupart désireux de fuir les persécutions dont ils sont victimes en Angleterre à cause de leur religion. Ces pilgrim fathers (pères pèlerins) accostent donc avec l’espoir d’y trouver des jours meilleurs et fondent la ville de Plymouth. Mais le premier hiver et les maladies vont provoquer de nombreux décès parmi cette communauté, réduisant ses effectifs de moitié.
L’entraide et la convivialité
Les liens des habitants de Plymouth avec les Améridindiens qui vivent alentour – plus précisément la tribu Wampanoag – sont plutôt amicaux. Pour aider les nouveaux arrivants en détresse, des membres de la tribu décident d’aller à leur rencontre pour les aider et leur amener quelques vivres. Mais leur aide ne s’arrête pas là, puisqu’ils offrent aussi leur savoir.
Au fur et à mesure, ils apprennent en effet aux colons différentes techniques de pêche, de chasse, et leur donnent plein de conseils pour que les plantations soient prolifiques. À l’automne suivant, les récoltes sont très bonnes. Un repas est organisé pour célébrer cette réussite, et les Amérindiens sont invités à partager la table des habitants de Plymouth pour trois jours de fête.
Une ombre au tableau
Au menu des festivités : volailles, gibiers, légumes fraîchement récoltés et autres baies. Mais le souvenir de ces journées est bientôt assombri par l’arrivée de nouveaux colons. Les maladies importées d’Europe se développent au sein de la tribu des Wampanoag. Celles et ceux qui restent doivent en parallèle faire face à la perte grandissante de leurs terres au profit des colons. Plus généralement, de nombreux massacres sont perpétrés à l’encontre des Amérindiens, avec l’issue que l’on connaît aujourd’hui.
Il y a dans ces derniers éléments de quoi ternir durablement le souvenir heureux du premier Thanksgiving. Pourtant, lorsque les dirigeants du pays cherchent une date pour célébrer l’unité et l’indépendance de leur nation, c’est bien ce jour qu’ils choisissent. Ainsi, en 1789, Georges Washington prononce un discours dans lequel il fixe officiellement un jour d’action de grâce (le 26 novembre de cette année-là).
Plus important que Noël
Au fil du temps, la date deviendra fixe en 1863 grâce à une décision d’Abraham Lincoln motivée par la journaliste Sarah Josepha. C’est l’occasion de fédérer la population pendant cette période de guerre civile. Dès lors, la date devient fixe et commune à tout le pays. C’est ainsi que Thanksgiving sera toujours célébré le quatrième jeudi du mois de novembre.
La fameuse tradition de la dinde arrosée d’une sauce aux baies, des pommes de terre et suivie d’une la tarte à la citrouille s’est ensuite imposée. Il s’avère que la dinde est en effet très populaire en Amérique du Nord, puisqu’elle reste abordable comparée à d’autres viandes et peut nourrir toute une famille.
Aujourd’hui, Thanksgiving est l’occasion pour de nombreuses familles de se retrouver, ce qui donne souvent lieu à des embouteillages immenses aux abords des grandes villes. Une autre forme de tradition !
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