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Sherlock Holmes a-t-il réellement existé ?

Sherlock Holmes Baker Street
La station de métro de Baker Street, à Londres. Crédits : geograph / Mike Quinn / Creative Commons

S’il y a bien un détective connu et reconnu, c’est lui. Sherlock Holmes est à la littérature policière ce que James Bond est au film d’espionnage : un modèle du genre. Le célèbre détective a vu le jour dans les livres du prolifique Arthur Conan Doyle, en 1887. Mais se pourrait-il que l’auteur se soit inspiré d’un réel individu pour créer le fameux locataire du 221b Baker Street ? Éclaircissons donc ce mystère… 

Jospeh Bell avant Sherlock Holmes

Il s’avère que l’écrivain d’origine écossaise s’est bel et bien inspiré d’un personnage réel pour créer Sherlock Holmes. Il connaissait même ce dernier, qui n’était toutefois pas un détective. C’est lors de ses études en médecine à l’Université d’Édimbourg que le jeune Conan Doyle rencontre le professeur Joseph Bell. Mais alors, comment est-on passé du professeur d’université à l’infaillible détective ?

C’est très certainement à vous que je dois Sherlock Holmes

Après quelques années de pratique, le médecin récemment diplômé abandonne peu à peu son métier pour se consacrer pleinement à  l’écriture. En 1887, il publie Une étude en rouge, qui marque le début des aventures de Sherlock Holmes. Dans une lettre adressée à Joseph Bell, il avoue s’être inspiré de ce dernier pour la création de son personnage emblématique :

« Je ne pense pas que son [Sherlock Holmes] travail d’analyse soit une exagération de quelques prouesses que je vous ai vu accomplir. »

« C’est autour de la déduction, de l’inférence et de l’observation dont je vous ai entendu parler que j’ai tâché de construire un homme. »

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Le pouvoir de la déduction

Conan Doyle a donc pu profiter des savoirs de son professeur sur la déduction par la logique – d’autant plus lorsqu’il le servait en qualité de secrétaire. Joseph Bell montrait par exemple à ses élèves comment déterminer le métier d’une personne juste en observant ses manières et son apparence. Voilà qui n’est pas sans rappeler notre détective ! Car s’il y a bien un domaine dans lequel Sherlock Holmes excelle – et qui fait sa spécialité -, c’est la déduction.

Dans les 56 nouvelles et 4 romans publiés jusqu’en 1927, Arthur Conan Doyle développera donc le talent d’observation de son personnage. Et le succès est au rendez-vous, si bien qu’il abandonne définitivement sa carrière de médecin en 1891. Toutefois, l’on retrouve sa passion pour cette discipline en la personne du docteur John Watson – camarade inséparable de Holmes.

  • Les quelques mots qui suivent contiennent des révélations sur l’intrigue de Sherlock Holmes. Passez au paragraphe suivant si vous ne souhaitez pas en savoir plus !

Les enquêtes de Sherlock Holmes rencontrent un succès sans précédent et retentissant auprès du public. En 1983, c’est le choc : il décide de tuer son personnage dans Le dernier problème, pour se consacrer à d’autres travaux d’écriture qui lui tiennent à cœur. Mais qu’il le veuille ou non, le public refuse de faire le deuil du détective. Devant la pression, il reprend donc l’écriture de nouvelles aventures, dont la première est Le chien des Baskerville en 1901.

baker street Sherlock Holmes
Le 221b Baker Street à Londres. Crédits : Wikimedia Commons/Apsu09

Quelques informations sur Sherlock Holmes

« Élémentaire, mon cher Watson ». Parmi les mythes tenaces autour du personnage de Conan Doyle, c’est sans nul doute le plus répandu. En réalité, il lui arrive souvent dans les livres de dire « élémentaire » ou « mon cher Watson », mais jamais dans la même phrase !

Et si les versions les plus récentes permettent de démystifier et dépoussiérer un peu le personnage, il apparaît souvent coiffé d’une casquette – plus précisément un deerstalker. Arthur Conan Doyle ne l’a jamais décrit avec un tel couvre-chef. Ce sont les illustrations de Sydney Paget qui accompagnent le texte à l’époque, qui le présentent comme tel.

Holmes est un consommateur de cocaïne – qui n’était pas considéré comme une drogue à son époque. Malgré les avertissements avisés de son ami Watson, il se pique régulièrement pour stimuler son esprit, sans tenir compte des effets secondaires.

Avec Dracula, c’est le personnage le plus représenté dans les œuvres de fictions – particulièrement sur grand écran. Il apparaît dans plus de 220 productions, et cela n’est pas près de s’arrêter !

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