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Que se passe-t-il si quelqu’un s’oppose à un mariage ?

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Crédits : iStock / francescomoufotografo

« Si quelqu’un s’oppose à cette union, qu’il parle maintenant ou se taise à jamais ». Cette phrase de bonnes (et de moins bonnes) comédies romantiques entendue et répétée ne manque pas de faire son petit effet lors des mariages. Si – en écrasante majorité – personne ne trouve rien à redire à l’union de deux personnes, que se passe-t-il lorsque quelqu’un décide de prendre la parole pour exprimer son désaccord ? 

Pourquoi une telle phrase ? 

Des mois de préparatifs pour organiser une ou deux journées de festivités. Voilà qui a de quoi faire stresser. Et le côté solennel de la cérémonie n’y enlève rien, en particulier cette fameuse demande prononcée par celui ou celle qui préside l’échange des vœux. Il est vrai que parfois, des unions sont mal vues – voire rejetées – par des membres de la famille ou des amis.

Mais il est tout de même rare que quelqu’un aille jusqu’à empêcher la prononciation du “oui” tant attendu par les futur·e·s marié·e·s. Mais alors, si l’on pose cette question, c’est qu’elle à tout de même une raison d’être, non ? En effet, il s’agit d’assurer du respect de la loi et de la volonté des époux·ses.

Ce n’est donc pas un sujet aussi léger que certaines productions cinématographiques voudraient bien nous faire croire. Si une objection est soulevée – et qu’elle est justifiée au regard de la loi -, elle peut amener à une suspension pure et simple de la procédure ! Mais quelles sont les raisons qui peuvent entraîner un report, voire une annulation d’un mariage avant même qu’il ne soit célébré ?

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Crédits : Pexels/ Trinity Kubassek

Ce que dit la loi 

Dans les faits, il est très rare qu’une personne – qui plus est de l’entourage des futur·e·s marié·e·s – s’oppose à une union pendant la cérémonie, puisqu’il est possible de faire valoir ce droit quelques jours avant. Le droit à l’opposition d’un mariage est réglementé par le Code civil. Il peut s’utiliser dans des cas bien précis, et vise avant tout à protéger l’institution du mariage ainsi que les époux·ses.

Lorsque le consentement d’une des deux parties est remis en cause, ou s’il y a soupçon de mariage forcé, des membres de la famille ou des représentants de la loi (les maires dans ce cas) peuvent faire valoir ce droit. C’est aussi le cas pour empêcher la polygamie et les mariages gris. Afin d’éviter tout désagrément de ce type, des officiers d’état civil mènent parfois des auditions préalables avant la cérémonie.

Leur but est de s’assurer du consentement de chacun·e, et de vérifier que telle ou telle union respecte la loi. En cas de doute, le dossier est transféré au procureur de la République qui est le ou la seule à pouvoir empêcher un mariage. Cela évite ainsi les abus de type refus d’officier un mariage homosexuel.

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