Persuadé·e de faire battre les cœurs au moindre mouvement de cils ou compliment distribué ? Attention, vous n’êtes peut-être pas le Dom Juan que vous pensez… Alors il n’est bien sûr pas question ici de remettre en cause votre potentiel de séduction ! Mais il s’avère que certaines personnes ont tendance à surestimer le leur. Et parfois, cela tourne à l’érotomanie. En quoi consiste ce comportement au juste ?
Comment reconnaître une personne érotomane ?
Aussi appelée syndrome de Clérambault, l’érotomanie peut être décrite comme une affection mentale rendant le ou la concerné·e persuadé·e qu’une personne est profondément sous son charme. Si cela peut concerner quelqu’un de son entourage, il est également possible que cette fixation se fasse sur des célébrités ou des inconnu·e·s ayant parfois un statut social plus élevé.
Le souci, c’est que tout ceci n’est qu’illusion. Cette sensation est en effet le produit de l’imagination. Cette dernière interprète tous les signes possibles et imaginables pour se convaincre d’une réalité qui n’existe pas. Quand bien même tout indique qu’il n’y a aucune attirance, la personne érotomane va persister dans une version contraire aux faits.
En plus de la certitude d’être aimé·e, cette affection possède plusieurs caractéristiques spécifiques, dont voici les principales :
- Le besoin de toujours rentrer en contact avec la personne visée, qui peut aller jusqu’au harcèlement
- Espionner et toujours surveiller l’objet de son obsession
- Un sentiment de jalousie envers la personne visée
- Perte d’intérêt pour les hobbies habituels
Quand l’érotomanie tourne à l’obsession
Si l’aspect premier de cette affection peut prêter à sourire, il y a comme pour toute pathologie mentale des extrêmes. Les personnes érotomanes peuvent parfois se rendre responsables de situations beaucoup moins drôles. L’érotomanie possède plusieurs stades. Certain·e·s se voient comme des bourreaux des cœurs alors qu’il s’agit ni plus ni moins que de harcèlement.
En effet, cela peut aller du stalking (le fait de surveiller quelqu’un·e sur les réseaux sociaux) aux menaces directes à l’encontre d’une personne. C’est parfois le cas avec des célébrités qui se font harceler par des personnes obsédées par elles. En parallèle, il arrive que l’érotomanie soit associée avec d’autres troubles psychologiques, comme l’anxiété, les troubles de l’attention voire l’alcoolisme, la bipolarité et des troubles alimentaires.
Pour ce qui est de la durée, le trouble érotomane peut aussi bien durer quelques heures que se prolonger durant quelques années pour les cas les plus graves. Le meilleur moyen de soigner l’érotomanie est le suivi psychologique par un·e professionnel·le de santé, parfois complété par la prescription de médicaments.
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